Premier vol de l'A400M : enfin

Publié le par Amdg

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Décollage à 10h16 (c) Airbus

Votre serviteur a suivi en direct, grâce au miracle des télécomunications modernes, le premier vol du désormais célèbre (et sulfureux) Airbus A400M. Le futur avion militaire de transport, possédant quatre turbopropulseurs de 11.000 chevaux chacun a pris son envol ce matin de Séville, à 10h16. Après 3h44 de vol, il s'est posé au même endroit à 14h00. L'horaire du retour était prévu bien plus tôt, mais il a été apparemment décidé de continuer les essais plus longtemps. Etait présent notamment du Roi d'Espange Juan Carlos, et d'une foule de personnalités.

 


Vidéo du premier vol de l'A400M le 11 décembre 2009 (images Airbus)


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Petite photo de groupe en attendant que le bébé ai fini son galop d'essai (c) Airbus

L'A400M a été escorté d'un F16, a volé train sorti puis rentré, testé quelques évolutions, et sans aucun doute toute une batterie de tests divers et variés.

 

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 Le bébé et son F16 d'escorte (c) Airbus


Un peu avant 13h00, la "speakerine" française mais polyglotte annonce que des essais supplémentaires sont réalisés, et donc que l'atterrissage est décalé. Elle invite tout le monde à aller prendre une coupe de champagne à l'intérieur, en attendant quelques minutes.

C'est quarante-cinq minutes plus tard que la silhouette du bel oiseau se profile dans la brume :
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Approche pour un passage bas à 13h45 (c) Airbus


Après quelques tours de piste, les 14 roues du géant touchent la piste à 14h00 !

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Ce premier vol s'effectue alors que de nombreuses critiques et questions se posent sur le surcoût et le financement du programme. (Voir notamment l'article de Secret Défense du jour). Ce programme européen a en effet pris un retard conséquent, ce qui a poussé notamment l'Afrique du Sud à annuler ses commandes de cet appareil. Le programme a rencontré un certain nombre de difficultés techniques, notemment dans la mise au point de la régulation électronique des moteurs (FADEC), les systèmes de navigations, les calculateurs (pilotes automatique, suivi de terrain / navigation basse altitude, problème de surcharge (12 tonnes), ... ).

Depuis ce matin, il vole : bravo. Maintenant, répond-t-il au cahier des charges des différents clients, tous très exigeants ?  C'est une autre paire de manche. N'oublions pas que cet avion est conçu pour pouvoir voler vite, mais également très lentement pour se poser sur des terrains accidentés (ses hélices sont capables de supporter un minimum la végétation d'un terrain "sauvage"). La campagne d'essais en vol débute heureusement, je souhaite de tout mon coeur qu'elle soit concluante, et qu'enfin ce bijou puisse venir remplacer les Hercules et Transall, qui ont bien mérité leur retraite après avoir menés et largés tant de nos chers soldats depuis des dizaines d'années.

Voir dans l'album d'autre photos du vol

Amdg

Publié dans Armées

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