Télévision : quand l'information cotoie la manipulation
Tout le monde le sait, le 20h de TF1, c'est en premier lieu une source d'informations bien pratique pour se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde. Savez vous que lorsque vous regardez le 20h, vous êtes au tout départ "mis en condition" pour recevoir ce qui va sortir du poste ?
Il s'agit tout d'abord de l'audition : va vous être délivré un générique fabriqué pour vous insuffler une certaine angoisse. Ce générique est basé sur la musique du film "Les dents de la Mer", film épouvantant encore beaucoup dès qu'ils n'ont plus pieds en s'éloignant de la plage. Entendez-vous même :
Il s'agit tout d'abord de l'audition : va vous être délivré un générique fabriqué pour vous insuffler une certaine angoisse. Ce générique est basé sur la musique du film "Les dents de la Mer", film épouvantant encore beaucoup dès qu'ils n'ont plus pieds en s'éloignant de la plage. Entendez-vous même :
Voilà la source et sa légendaire ambiance détendue. On y retrouve bien cette musique.
Mais, il s'agit également de visuel. Vous pourrez remarquer que les yeux ne peuvent se reposer sur pratiquement rien lors de ce générique : le globe qui tourne n'est pas identifiable pour le commun des mortels. On n'y reconnait pas de côte familière, de pays, mais pourtant on y voit comme des explosions rouge, qui ressortent violemment sur le bleu général. De plus, des noms de villes défilent à une vitesse les rendants presque illisibles, le tout étant brouillé par des "cubes volants".
Abordez-vous ces informations déjà de la même manière ?
Pour comparer l'évolution de la chose, voici l'ancien générique de TF1 (1980), qui utilise déjà le même principe du générique sonore, non pas tiré d'un film d'horreur, mais semble plutôt cette fois-ci issu de moments de tension des films d'action d'époque. Déjà cet "indicatif", comme on disait à l'époque, composé par Claude Perraudin en 75, jouait bien ce rôle de mise en condition. Le moins que l'on puisse dire est qu'il n'est pas relaxant.
Mais, il s'agit également de visuel. Vous pourrez remarquer que les yeux ne peuvent se reposer sur pratiquement rien lors de ce générique : le globe qui tourne n'est pas identifiable pour le commun des mortels. On n'y reconnait pas de côte familière, de pays, mais pourtant on y voit comme des explosions rouge, qui ressortent violemment sur le bleu général. De plus, des noms de villes défilent à une vitesse les rendants presque illisibles, le tout étant brouillé par des "cubes volants".
Cette superbe méthode de mise en condition des téléspectateurs est certainement fort efficace : faites un test pour vous en rendre compte : coupez le son de la télévision lors de ce générique, et remplacez celui-ci par une musique sacrée, du Mozart par exemple :
Abordez-vous ces informations déjà de la même manière ?
Pour comparer l'évolution de la chose, voici l'ancien générique de TF1 (1980), qui utilise déjà le même principe du générique sonore, non pas tiré d'un film d'horreur, mais semble plutôt cette fois-ci issu de moments de tension des films d'action d'époque. Déjà cet "indicatif", comme on disait à l'époque, composé par Claude Perraudin en 75, jouait bien ce rôle de mise en condition. Le moins que l'on puisse dire est qu'il n'est pas relaxant.
Maintenant, songez que si, sur quelques petites secondes, tout peut-être calculé et remarquablement orchestré pour vous orienter comme une marionnette, imaginez comment cela peut-être facile de faire avec des images, un commentaire bien rédigé, un angle de caméra judiciseusement choisi, certains côté montrés, d'autres non, etc. Tout ceci en vous laissant une marge plus que minimale de reflexion, d'analyse. Le temps d'y réfléchir, les images correspondent déjà à l'information suivante.
Alors, amis lecteurs, songez à cet outil formidable de manipulation qu'est la télévision : éteignez là.
Amdg
Alors, amis lecteurs, songez à cet outil formidable de manipulation qu'est la télévision : éteignez là.
Amdg